En passant

Fredric Brown: Cauchemar en jaune (1961)

de son recueil  » Fantômes et Farfafouilles » 

Il fut tiré du sommeil par la sonnerie du réveil, mais resta couché un  moment après l’avoir fait taire, à repasser une dernière fois les plans qu’il avait établi pour une escroquerie dans la journée et un assassinat le soir.
Il n’avait négligé aucun détail, c’était une récapitulation finale. A vingt heures quarante-six, il serait libre, dans tous les sens du mot. Il avait fixé le moment parce que c’était son quarantième anniversaire et que c’était l’heure exacte où il était né. Sa mère, passionnée d’astrologie, lui avait souvent rappelé la minute précise de sa naissance. Lui même n’était pas superstitieux, mais cela flattait son sens de l’humour de commencer sa vie nouvelle à quarante ans, à une minute près.
De toute façon, le temps travaillait contre lui. Homme de loi spécialisé dans les affaires immobilières, il voyait de très grosses sommes passer entre ses mains : une partie y restait.

Un an auparavant, il avait « emprunté » cinq mille dollars, pour les placer dans une affaire sûre, qui allait doubler ou tripler la mise, mais il en perdit la totalité. Il « emprunta » un nouveau capital, pour rattraper sa perte. Il avait maintenant environ trente mille dollars de retard, le trou ne pouvait être guère dissimulé désormais plus de quelques mois et il n’y avait pas le moindre espoir de le combler en si peu de temps. Il avait donc résolu de réaliser le maximum en argent liquide sans éveiller les soupçons, en vendant diverses propriétés. Dans l’après-midi, il disposerait de plus de cent mille dollars, plus qu’il ne lui en fallait jusqu’à la fin de ses jours.
Et jamais, il ne serait pris. Son départ, sa destination, sa nouvelle identité, tout était prévu, fignolé, il n’avait négligé aucun détail. Il y travaillait depuis des mois.
Sa décision de tuer sa femme, il l’avait prise après coup. Le mobile était simple : il la détestait. Mais c’est seulement après avoir pris la résolution de ne jamais aller en prison, de se suicider s’il était pris, que l’idée lui était venue : puisque de toute façon il mourrait s’il était pris, il n’avait rien à perdre en laissant derrière lui une femme morte au lieu d’une femme en vie.

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Non ce n’est pas encore la fin des haricots

La scène d’un navet qui ne vaut pas une cacahuète lui ouvre l’appétit avec une scène de repas gargantuesque. Sorti du cinéma il démarre sa boite à sardines pour aller se péter la panse dans son resto préféré  » Bien Manger pour bien Vivre ».

Sur la route de son péché mignon, pris en sandwich entre un panier à salade rempli de gibier en cavale et de poulets qui derrière canardent, il appuie sur le champignon espérant ne pas finir un pruneau en pleine poire à becter les pissenlits par la racine.

Les carottes sont cuites se dit il avant d’atterrir dans un verger et d’y tomber dans les pommes.

Il revient à lui au poulailler. Pris pour une grosse légume de la pègre, il y est cuisiné.

Il rajoute de l’huile sur le feu en ramenant sa fraise, traitant les pouligasses  « d’extraits de cornichons fermentés dans du concentré de jus de poubelle » ( capitaine Haddock ) mais retrouvant sa patate se fait la belle poursuivi par leurs matraques (Tiens ça n’a guère changé 😑)

Une chanson de the Equals de 67 reprise par Clash en 80 !

Maïs éclaté : mais pas de rire😔

Ceux qui s’éclatent en s’empiffrant de popcorn ne réalisent pas l’insoutenable calvaire enduré par les malheureux petits épis lorsqu’ils explosent sous une faramineuse pression en centaines de boulettes. Certains de ces condamnés préfèrent d’ailleurs s’éclater eux mêmes la cervelle, plutôt que de finir sous la machiavélique torture de ceux qui ont des grains mille fois plus énormes que les leurs.

Repose en paix petit épi qui a du plomb dans la tête : et pi c’est tout !

Prière d’oiseau

Cui💙 Cui 💙

Reviendras tu au nid bercer mes nuits, noires sans toi ? gazouilleras tu encore pour picorer de croustillants vers, de bec-à-bec ? Mes ouïes grandes ouvertes n’espèrent que ton chant de retour !

Nous pataugerons encore dans la rivière chasser les têtards pour nos pique-niques fêtards, nous plongerons encore dans son eau nous rafraîchir, nous nous sécherons encore au vent chaud, nous roucoulerons encore sous le soleil, les étoiles…Libres et heureux comme avant ce jour où j’ai pépié un peu trop fort … Et où tu t’es envolée voir un autre ciel.

Si tu tardes encore, j’irai te chercher, je te tiendrai serrée tout contre moi, pour toujours et jamais plus je ne te ferai de mal, je te le promets bijou de ma vie, rabougrie sans toi.


Une historiette de 2017 (j’ai perdu l’inspiration 😎) et j’adore les Yardbirds 🧡 avec Jeff Beck ce grand guitariste décédé ce 10 janvier …et autres excellents musiciens …

la peur du petit rat 🐀

Eurâka ! hurle en s’éjectant en bombe de son laboratoire, les yeux exorbités d’euphorie le professeur Azimuté brandissant une éprouvette aux vapeurs aussi bouillonnantes que celles de son cerveau en fusion.  Eurâka, son adorable rate, sa cobaye choyée, contemple incrédule la potion censée être un élixir d’immortalité .

Lior Arditi

L’est ratiboisé mon pépère, ça fait 30 ans qu’il tente de retrouver la recette du contenu de sa fiole renversée que j’ai léché un jour de 1992. Depuis il concocte potion sur potion, faites d’herbes ramassées par sa sœur aussi frapadingue que lui, et hurle à chaque fois  » Eurâka ! «   

Pourvu que cette fois soit la bonne, je ne voudrais pas les perdre lui et sa sœur …sans mes chers vieux rats fous de laboratoire, ma vie immortelle ne serait plus que celle infiniment triste d’une rate d’égout ! 

Le grand manitou a dit à propos de l’interdiction de la corrida

https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/11/23/corrida-emmanuel-macron-plaide-pour-une-conciliation-plutot-qu-une-interdiction_6151335_3244.html

Ces débats doivent etre  conduits dans le respect des traditions et de notre culture car les gens ont l’impression d’être dépossédés de leur culture.

La corrida une culture ? 

Oui celle d’un sadisme sur et certain !

De douce fleur des pâturages Basques, moi, Pâquerette, je suis devenue vachette enragée le jour où mon amour de taureau « Zezen » que j’aimais plus que vachement, que le sadisme des hommes m’a arraché, a péri après de sauvages mutilations sur un champ de carnage.

Pourquoi tant de haine me suis je questionnée dans mon infinie peine ?

Ne me laissant abattre ni par le chagrin ni par les sauvages vachers, j’ai peint autour de mes yeux, si doux, un masque rouge de colère, armée d’une fine cravache de trèfles tressés, je suis entrée en guerre contre la vacherie humaine.

999 et son désir 💙

Elle quitte la demeure qu’elle hante depuis trop longtemps, une demeure avec des habitants en vie d’un ennui mortel, festoyer en compagnie de revenants bons vivants. Une robe resplendissante de blancheur enroulée autour de son corps, elle survole la ville avec une loupiote, qui soudain s’éteint. D’épais nuages voilent la lune. Elle continue son chemin à l’aveuglette, tout en chantant la peur au ventre « Hou! hou ! Qui aurait l’amabilité d’éclairer ma lanterne?  » Pour toute réponse un silence de mort. Elle s’introduit dans une habitation aux signaux lumineux.

400605-10200506244037134-18594399-n999_lowUne vision de métal noir, l’y accueille.

« Je suis le service d’urgence, ton chant t’a sauvée, sans lumière délicieuse enfant, tu étais en danger car de méchants êtres vadrouillent : Sois heureuse cette nuit et toute ta vie « 

Je t’aime déjà ❤

un Frankenstein rock’n’roll

Un type patibulaire, au visage balafré, au cou transpercé d’un long  tape à l’œil achète sur la Canebière un merguez frites. Une violente rafale de mistral souffle ses frites. Subjuguée par cet irrésistible spécimen de vieux loup rapiécé qui perd la patate, Mary  la Marseillaise s’émeut …Il lui donne une telle fringale qu’elle l’invite à manger des pâtes chez elle. Catastrophe : sa bouteille de gaz est vide.

Le type fulmine  » Qu’est ce que tu fiches « , met une chanson d’Alice Cooper sur You tube …

Il empoigne sa chevelure, lui murmure à l’oreille « Allez commande de quoi rassasier mon ventre mais avant s’te plait rassasie ma libido » 

Ouf ! Quel appétit monstre ! mais elle savait bien qu’il n’était pas homme à se mettre en pétard juste pour l’épate !

Conseils de pépé le timbré

Ah ! mes petits j’ai trimé dans ma vie . C’est pas pour rien que je suis tout cabossé avec des valoches sous les yeux. J’ai fait le tour du globe, toujours bourré, à bloc, mon boss y mettait le paquet, j’avais du coffre à l’époque.

Ben Chen

Pour ne pas perdre la caisse j’avais un tour dans mon sac : je me délestais du superflu, à l’insu de mon proprio, et allégé je continuais la route !  A l’époque on avait pas de roulettes, notre seule force était notre résistance.

Heureusement que je suis un dur en cuir parce que j’en ai vécu. J’en ai bavé sur la route! J’ai failli y laisser ma peau. J’ai transporté du lourdingue. Alors pépé pas ballot s’est fait un jour la malle en douce.

Et Mamie m’a retapé ❤  :

Enregistrez moi ça les mioches : Voyager forme la jeunesse mais trop bourlinguer à la dure déforme la vieillesse, alors jamais d’excès de zèle au taf autrement vous finirez à la déchetterie avant la retraite.

Allez y mollo au boulot mes petiots 🤗

Le pot d’Popo

Popo, potier à Pau, au tripot avec des potes, perd son pognon quand Poly poupée pomponnée pointe son poétique popotin. Tous foncent à plein pot sur la pouliche. Mais, Popo les coiffe tous au poteau.

Soiree-Poule-au-PotJe t’ai dans la peau poulette postillonne Popo polisson qui ne tourne jamais autour d’une poterie sans la tripoter. T’es pot de colle pochard d’Popo, mais pas empoté, riposte lui pochant l’œil Poly, ni potiche ni poltronne. Popo, dans le tempo, positive, et lui offre un pot, avec un Police fort à propos.

Coup de pot elle adore Police ❤