Il y avait une fois une jeune fille dâune grande beautĂ© amoureuse dâun cochon.
Ăperdument !
Non pas un de ces petits cochons jolis, roses, espiĂšgles, de ces petits cochons qui fournissent au commerce de si exquis jambonneaux. Non!
Mais un vieux cochon, dĂ©penaillĂ©, ayant perdu toutes ses soies, un cochon dont le charcutier le plus dĂ©voyĂ© de la contrĂ©e nâaurait pas donnĂ© un sou. Un sale cochon, quoi !
Et elle lâaimait… fallait voir !
Pour un empire, elle nâaurait pas voulu laisser aux servantes le soin de lui prĂ©parer sa nourriture.
Et câĂ©tait vraiment charmant de la voir, cette jeune fille dâune grande beautĂ©, mĂ©langeant les bonnes pelures de pommes de terre, le bon son,les bonnes Ă©pluchures, les bonnes croĂ»tes de pain. Elle retroussait ses manches et de ses bras (quâelle avait fort jolis), brassait le tout dans de la bonne eau de vaisselle.
Quand elle arrivait dans la cour avec son seau, le vieux cochon se levait sur son fumier et arrivait trottinant de ses vieilles pattes, et poussant des grognements de satisfaction, il plongeait sa tĂȘte dans sa pitance et sâen
fourrait jusque dans les oreilles.
Et la jeune fille dâune grande beautĂ© se sentait pĂ©nĂ©trĂ©e de bonheur Ă le voir si content. Et puis, quand il Ă©tait bien repu, il sâen retournait sur son fumier, sans jeter Ă sa bienfaitrice le moindre regard de ses petits yeux miteux.
Sale cochon, va !
Des grosses mouches vertes sâabattaient bourdonnantes sur ses oreilles et faisaient ripaille Ă leur tour, au beau soleil.
La jeune fille, toute triste, rentrait dans le cottage de son papa avec son seau vide et des larmes plein ses yeux (quâelle avait fort jolis).
Et le lendemain, toujours la mĂȘme chose.
Or, un jour arriva que câĂ©tait la fĂȘte du cochon.
Comment sâappelait le cochon, je ne mâen souviens plus, mais câĂ©tait sa fĂȘte tout de mĂȘme.
Toute la semaine, la jeune fille dâune grande beautĂ© sâĂ©tait creusĂ© la tĂȘte (quâelle avait fort jolie), se demandant quel beau cadeau elle pourrait offrir, ce jour-lĂ , Ă son vieux cochon. Elle nâavait rien trouvĂ©.
Alors, elle se dit simplement : « Je lui donnerai des fleurs. »
Et elle descendit dans le jardin quâelle dĂ©garnit de ses plus belles plantes.
Elle en mit des brassées dans son tablier, un joli tablier de soie prune, avec des petites poches si gentilles, et elle les apporta au vieux cochon.
Et voilĂ -t-il pas que ce vieux cochon-lĂ fut furieux et grogna comme un sourd.
Quâest-ce que ça lui fichait, Ă lui, les roses, les lys et les gĂ©raniums !
Les roses, ça le piquait. Les lys, ça lui mettait du jaune plein le groin. Et les gĂ©raniums, ça lui fichait mal Ă la tĂȘte.
Il y avait aussi des clématites. Les clématites, il les mangea toutes, comme un goinfre.
Pour peu que vous ayez un peu Ă©tudiĂ© les applications de la botanique Ă lâalimentation, vous devez bien savoir que si la clĂ©matite est insalubre Ă lâhomme, elle est nĂ©faste au cochon. La jeune fille dâune grande beautĂ© lâignorait. Et pourtant câĂ©tait une jeune fille instruite. MĂȘme, elle avait son brevet supĂ©rieur.
Et la clĂ©matite quâelle avait offerte Ă son cochon appartenait prĂ©cisĂ©ment Ă lâespĂšce terrible clematis cochonicida.
Le vieux cochon en mourut, aprĂšs une agonie terrible. On lâenterra dans un champ de colza.
Et la jeune fille se poignarda sur sa tombe
Que c’est triste ! SacrĂ© cochon il aurait dĂ» finir Henriette et elle se serait rĂ©galĂ©e ! đ€Ł
j’ai pas compris pour Henriette, Monett ?
En rillettes… Bon je sors đ
Mais non Monett , c’est marrant ! ( c’est moi qui suis bouchĂ©e ) !
personne ne sait conter l’amour comme Alphonse ! Mais quelle vache, Allais ! đ
Allais vache Ă lait ??? đ
quel humour cocasse il avait đ
La pauv’ aie aie aie, elle ne connaissait pas l’expression « donner de la confiture aux cochons », ou des perles, ça ne sert Ă rien, c’est du gaspillage, mais lĂ c’est carrĂ©ment la mort, elle y perd son amour et son lard đ La pauv’ aie aie aie,c’est Allais tout crachĂ© â€
l’amour est aveugle dit on justement đ
Apparemment, il n’Ă©tait vraiment pas mangeable, ce cochon, si on l’a enterrĂ©? đ
En tout cas il était parfaitement imbuvable. Pauvre jeune fille!
Pauvres cochons qu’on ne pense qu’Ă manger đ
Bise Mo et bon appétit !!!
đČđ± mais c’est horrible cette histoire !! Pauvre vieux cochon grognon !!
Ben oui Pauvre BĂȘte !!!