Chronique Vénitienne

Dégoutée par une pluie qui tombe sans relâche cet été là à Londres je prends mes cliques et mes claques que j’enfourne dans un train à destination du soleil de Venise où je connais vaguement quelques autochtones.

Arrivée de nuit,  je me fourre dans mon duvet à même le quai. Réveillée par la mitraillette d’un carabinier qui en dépit de ma dégaine de bohémienne punkette pacifiste me prend pour une terroriste des Brigades rouges je suis virée . Je file au Lido squatter une cabane en bord de mer. Un matin un vieil énergumène me tire de mon sommeil en me montrant ses attributs. Agile, je m’échappe de ses affreuses pattes pour la Sérénissime.

Je trouve un refuge nocturne sur un banc … Ému, un copain m’offre des perles de Murano. Je confectionne des boucles d’oreilles que je vends sur les ponts. Je plante ensuite ma tente neuve sur une plage sauvage au fin fond du Lido . Colombine esseulée, par une nuit étoilée j’y rencontrerai autour d’un feu de joie …non pas Corto mais Roméo !

Mais je pique des vêtements dans un supermarché. Traitée comme une criminelle par des polichinelles en uniformes je suis bannie de la ville. Je prends le train, y trouve en France un contrôleur qui me colle une amende car mon billet délivré par l’Italie n’était valable que jusqu’à la frontière 😛